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Un premier pas vers la reconnaissance générale des victimes des pesticides ?
Cette indemnisation ne doit pas rester reste pas un acte isolé : la Confédération paysanne demande aux pouvoirs publics de faire passer la santé des paysans avant les profits de quelques grosses firmes phyto-pharmaceutiques.
La ConfĂ©dĂ©ration paysanne accueille avec satisfaction la dĂ©cision dâindemnisation dâun agriculteur suite au dĂ©veloppement dâun « syndrome myĂ©loprolifĂ©ratif » dont les pesticides ont Ă©tĂ© reconnus comme la cause.
Elle réclame cependant que cette indemnisation ne reste pas un acte isolé et demande aux pouvoirs publics de faire enfin des choix courageux qui protÚgent la santé des paysans avant les profits de quelques grosses firmes phyto-pharmaceutiques.
Le 23 avril dernier, la Commission dâindemnisation des victimes dâinfractions (Civi) dĂ©cidait de faire indemniser un agriculteur. Lâexposition chronique aux pesticides de cet agriculteur pendant plus dâune dĂ©cennie a Ă©tĂ© reconnue comme Ă©tant la cause du « syndrome myĂ©loprolifĂ©ratif » quâil a dĂ©veloppĂ©.
Comme depuis 20 ans, et au mĂȘme titre quâelle a soutenu Paul François dans son combat contre Monsanto, la ConfĂ©dĂ©ration paysanne continuera Ă soutenir tous les combats qui visent la reconnaissance des effets dĂ©vastateurs des pesticides sur la santĂ© des paysans et sur celle de leurs proches. Lâeffet nĂ©faste de ces produits est aujourdâhui largement reconnu et relĂšve dâune question de santĂ© publique. Pourtant, il semblerait que le dĂ©ni fasse foi au sein du gouvernement qui, par lâintermĂ©diaire de son ministre de lâagriculture, dĂ©clare que lâinterdiction du Cruiser « est une dĂ©cision lourde qui a des consĂ©quences trĂšs fortes notamment en termes dâemploi ». Au sein de la ConfĂ©dĂ©ration paysanne, nous imaginons dĂ©jĂ la catastrophe sanitaire en cours et ses consĂ©quences si rien nâest fait dans le sens de cette interdiction. La rĂ©duction de lâutilisation des pesticides de 50 % ne peut ĂȘtre remise en cause sous prĂ©texte de consĂ©quences supposĂ©es. A contrario elle doit ĂȘtre encouragĂ©e voire accĂ©lĂ©rĂ©e, car la santĂ© des personnes prime sur les intĂ©rĂȘts financiers des firmes phyto-pharmaceutiques.
La ConfĂ©dĂ©ration paysanne estime quâil est donc urgent de se battre pour protĂ©ger les premiĂšres victimes des pesticides et que tout doit ĂȘtre fait pour rĂ©duire leur dĂ©pendance Ă des produits reconnus comme toxiques et dangereux pour leur santĂ©.